Le club Agriculture et Alimentation s’est réuni le mardi 5 décembre dernier autour du thème « Inflation alimentaire et répartition de la valeur ». La réunion était co-présidée par Stéphane Travert, député de la Manche, et Julien Dive, député de l’Aisne.

 

En mars 2023 l’inflation alimentaire a atteint 15,9% sur un an. Depuis cette date, son rythme diminue et devrait atteindre 7,2% sur un an au mois de décembre selon l’INSEE. Alors que l’augmentation des prix vient directement grever le pouvoir d’achat des Français, le Gouvernement a déposé un projet de loi visant à modifier le calendrier des négociations commerciales entre les fournisseurs et les distributeurs de produits de grande consommation afin d’accélérer la baisse de l’inflation alimentaire.

Selon la Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, cette évolution doit permettre de tirer profit de la baisse des cours des matières premières agricoles et d’une « normalisation » des marges des industries agroalimentaires.

Les règles encadrant les négociations commerciales ont été successivement modifiées par les lois EGAlim 1 et 2 et par la loi dite « Descrozaille » afin de permettre une conciliation des intérêts économiques des distributeurs, des producteurs et des consommateurs. Une telle succession de textes témoigne de la place centrale qu’occupe, dans le débat public, la répartition de la valeur entre les différents acteurs de l’alimentation. Le sujet, à l’évidence, est loin d’être clos.

  • Pourquoi l’alimentation est-il un des secteurs les plus impactés par l’inflation ? Quels sont les éléments constitutifs de l’inflation alimentaire ? Quel lien entre le prix des matières premières agricole et celui des produits alimentaires ?
  • Quel est l’effet de l’inflation alimentaire sur les différents acteurs ? La rémunération des agriculteurs a-t-elle progressé depuis 2022 ? Quelle est la situation économique des distributeurs et des acteurs industriels de l’alimentation ?
  • Les lois relatives aux négociations commerciales permettent-elles une juste répartition de la valeur ? Les lois EGAlim ont-elles permis une amélioration des négociations commerciales et une meilleure répartition de la valeur ? Quelles leçons en tirer ?
  • De quelle manière les autres pays européens font-ils face à l’inflation alimentaire ? Comment se situe la France par rapport à ses voisins européens ?

Une soixantaine de participants, parmi lesquels de nombreux présidents et représentants d’entreprises, ont pris part aux échanges ouverts par :

  • Marc AUCLAIR, Président de Carambar, Ania ;
  • Anne-Catherine LOISIER, Sénatrice, rapporteure du projet de loi visant à modifier le calendrier des négociations commerciales et rapporteure de la loi « Egalim 3 » ;
  • Martine LEGUILLE-BALLOY, Présidente de la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs.