Le club Agriculture et Alimentation s’est réuni le mardi 17 octobre autour du thème : « L’innovation en agriculture : génétique, robotique, intelligence artificielle ». La réunion était co-présidée par Stéphane Travert, député de la Manche, et Julien Dive, député de l’Aisne.

 

A l’occasion de sa venue sur le salon Innov-Agri le 8 septembre dernier, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau a déclaré que : « Face à un dérèglement climatique qui met en péril notre capacité de production, l’innovation porte en elle les réponses et les solutions : maîtriser les intrants, économiser l’énergie, limiter l’usage de l’eau, ce sont tous ces enjeux qui sont au cœur de l’innovation, pour préparer le monde agricole à ses grands défis. »

 

Malgré cette volonté politique de promouvoir des solutions innovantes face aux grands enjeux de l’agriculture, le coût élevé de la recherche et du développement, la rigidité de la réglementation, la réticence de certains acteurs et le manque d’acceptabilité sociale de l’innovation sont autant de freins qui empêchent l’agriculture d’en tirer pleinement profit.

 

Ainsi, pour lever ces freins et dans la pleine continuité des annonces du ministre de l’Agriculture, le PLOA devrait comporter plusieurs modifications du cadre législatif et réglementaire régissant l’innovation en agriculture. Le projet de loi de finances pour 2024 devrait acter une augmentation « historique » du budget alloué au ministère de l’Agriculture dont une partie sera réservée au financement de la recherche et de l’innovation. L’examen de ces deux textes par le Parlement sera donc déterminant pour le développement de l’innovation en agriculture.

 

  • De quelles innovations parle-t-on ? Quels sont les bénéfices attendus ou avérés de la génétique, de la robotique ou de l’intelligence artificielle dans l’agriculture ?
  • Comment encourager et financer l’innovation en agriculture ? Comment favoriser leur adoption par les producteurs et les transformateurs ? Quels mécanismes d’incitation à l’innovation pour lever les blocages ? Quelles places respectives pour la puissance publique et les acteurs privés ?
  • Comment améliorer l’image de l’innovation en agriculture auprès des Français ? Comment garantir que cette innovation ne se fasse pas au détriment du consommateur ? Quels seraient les impacts de l’innovation en robotique et en génétique sur la transition écologique ?
  • Que nous disent les comparaisons européennes et internationales des marges de manœuvre françaises ? Quelle est l’échelle d’action publique pertinente (nationale ou européenne) ? Quels enseignements tirer des discussions relatives aux NGT ?

 

Une soixantaine de participants, parmi lesquels de nombreux présidents et représentants d’entreprises, ont pris part aux échanges ouverts par :

  • Philippe MAUGUIN, Président directeur général de l’INRAE ;
  • Olivier CLYTI, Directeur stratégie, R&D et RSE du groupe InVivo ;
  • Anne-Claire VIAL, Présidente de l’ACTA ;
  • Yann LECOINTRE, Directeur général d’Innoval.